dimanche 24 janvier 2010

Mémorial de la Guerre d'Octobre 1973


On ne peut pas évoquer Ismailia - surtout maintenant - sans faire référence à son histoire récente notamment les guerres avec Israël. En effet, la ville semble peuplé de souvenirs des bombardements endurés par la population et des actions héroïques de l'armée égyptienne face aux armées israéliennes.



Le plus parlant de ces monuments est celui de la rive est du Canal de Suez : grande baïonnette plantée dans le désert et célébrant ce qui est appelé ici la victoire d'Octobre 1973 lorsque les troupes égyptiennes franchirent le canal de Suez à la faveur de la fête juive du Yom Kippour.
Si la victoire militaire est de courte durée pour les Egyptiens, elle n'en demeure pas moins une victoire tactique : Sadate aura réussi à inquiéter les Israéliens et pourra utiliser cette opportunité lors des négociations des accords de Camp David.



Le monument qui domine Ismailia, repoussant dans l'oubli celui édifié en mémoire des soldats de la 1ère Guerre Mondiale, se visite et est le théatre des grandes parades de l'armée égyptienne.

mercredi 20 janvier 2010

Changement au bureau


En attendant des posts un peu plus personnels après le long silence des fêtes de Noël, voici un extrait du communiqué de presse (en anglais bien sûr qui est la langue de travail ici) annonçant le changement de chef du bureau où je travaille.
La cérémonie fut simple et sobre au Caire avec quelques journalistes locaux et le général commandant la mission.

The Change of Command Ceremony for the Liaison Office to Cairo (LOC), United Nations Truce Supervision Organization (UNTSO) will be held on 13 January 2010 at the World Trade Center in Cairo.
UNTSO was established in May 1948 to assist the United Nations Mediator and the Truce Commission in supervising the observance of the truce in Palestine. UNTSO performs various tasks entrusted to it by the Security Council, including the supervision of the General Armistice Agreements of 1949 and the observation of the ceasefire in the Suez Canal area and the Golan Heights following the Arab-Israeli war of June 1967. At present, UNTSO assists and cooperates with the United Nations Disengagement Observer Force (UNDOF) on the Golan Heights in the Israel-Syria sector and the United Nations Interim Force in Lebanon (UNIFIL) in the Israel-Lebanon sector. UNTSO maintains liaison offices in Beirut, Damascus and Ismailia.
The Liaison Office to Cairo (LOC) remains in Egypt at the request of the Egyptian government and operates under the command of UNTSO Headquarters. The area of responsibility includes Cairo and the Sinai Peninsula from Taba to Sharm El Sheikh. The mission of the liaison office in Ismailia is to represent and sustain a visible UNTSO presence in Egypt, through liaison meetings with Egyptian government organizations; embassies of Armistice parties, UN permanent member countries, UN troop contributing countries; and UN offices located in Cairo on behalf of UNTSO Chief of Staff / Head of Mission (COS / HOM). The military observers are unarmed and carry out their tasks under the principle of impartiality. They operate with the consent of the parties and are dependent on the cooperation of the parties for their effectiveness.

jeudi 10 décembre 2009

Alexandrie : Bibliotheca Alexandrina


Alexandrie, c'est aussi sa grande bibliothèque. Bien entendu il ne s'agit pas de celle connue dans tout le monde antique mais d'un ouvrage récent inauguré en 2002 sur le site de l'ancienne bibliothèque. C'est un bâtiment gigantesque prévu pour accueillir 5 millions d'ouvrage et 2 000 personnes dans ses salles de lecture.

J'avais déjà eu l'occasion de la visiter en 2002, quelques temps avant son inauguration officielle, et j'ai trouvé intéressant d'y retourner pour y confronter mes souvenirs. Rien n'a vraiment changé et contrairement à beaucoup de lieux en Égypte, le bâtiment n'a pas subi l'agression du temps et des éléments.
Cette visite était aussi d'actualité avec la polémique naissante en France sur le don de 500 000 livres par la BNF et les soupçons de censure. Cette affaire n'a eu en Égypte aucun écho.


Les rayonnages intérieurs sont encore pour l'instant encore très vides et les allées désertes (peu être en raison des vacances de l'Aid). Mais il est intéressant de constater que les langues se côtoient à l'intérieur d'une même thème, d'une même catégorie.

Il y a aussi de très belles expositions : l'une sur les représentations de la ville d'Alexandrie avec une découverte de l'architecture de cette ville et l'autre sur le cinéaste égyptien Shadi Abdel Salam.

samedi 5 décembre 2009

Alexandrie : le fort QuaytBay


Ce fort construit à la fin de XVème siècle servait à protéger l'entrée du Port. Il fut construit à l'emplacement du Phare d'Alexandrie dont aujourd'hui il ne reste aucune trace visible sinon des vues d'artistes au musée national d'Alexandrie.


Ce fort est maintenant un lieu fort apprécié de promenade pour les Alexandrins. Et en cette période de vacances, ils étaient nombreux à se presser au bout de la corniche, à arpenter les couloirs du forts, à escalader les murailles pour mieux profiter de la vue sur la ville et sur la mer.




jeudi 3 décembre 2009

Tabaski à Alexandrie


Profitant d'un long week-end à cause de la fête de l'Aid (plus connue en Afrique de l'Ouest sous le nom de Tabaski), je suis parti découvrir Alexandrie.


C'est d'Ismaïlia un long périple de quatre heures de bus mais tellement plus reposant que la voiture d'autant que celle-ci n'est pas vraiment nécessaire pour parcourir le centre d'Alexandrie et se laisser porter par l'histoire de cette jolie ville sur les bords de la Méditerranée.


Fortement marquée par une influence européenne, la ville maintenant surtout connue pour sa bibliothèque est pleine de charme avec ses vieux immeubles, son tramway, ses rue commerçantes, ses pâtisseries. Et l'on a parfois le temps que la vie s'est arrêtée à la fin des années 50 ; heureusement, la jeunesse égyptienne très présente pendant cette période de fête est là pour nous rappeler qu'Alexandrie continue de vivre et que tout n'est pas figé.

En voici donc quelques images : le tramway, la caserne des pompiers, une vieille maison et un fleuriste. A suivre...

dimanche 29 novembre 2009

Campagne de lutte informatique

En forme de clin d'œil, voici le thème de la campagne de lutte contre les problèmes informatiques.


Cette belle affiche s'accompagne de certains changements notamment un fort verrouillage des accès Internet : de plus en plus de sites sont inaccessibles pour des motifs divers (extrémisme, achat en ligne, site inconnu du système, blog et sites personnels, réseaux sociaux...). Et pour faire lever ces restrictions, il faut s'armer de patience et bien entendu avoir des motifs valables.

Pour ma part, je n'ai pas encore trop essayer mais ces blocages rendent difficiles le suivi de l'actualité locale et internationale notamment la consultation des blogs - j'hésite encore à demander un accès à Twitter en m'appuayant sur l'exemple des attentats de Bombay pour expliquer que ce peut être une excellente source d'informations.

jeudi 26 novembre 2009

Egypte - Algérie : les suites du match


C'est bien malgré moi que j'ai du m'intéresser aux rencontres de football pour les qualifications de la Coupe du Monde 2010 ; en effet, c'est un sujet qui passionnait les Égyptiens et donc une bonne entrée en matière pour lancer la conversation. Maintenant, je suis de près les conséquences de la défaite de l'Égypte face à l'Algérie sur un plan sécuritaire et politique.

En effet, à en croire certains, il y a maintenant un quasi conflit entre les deux États. Ce qui fait dire à certains Egyptiens qu'il est heureux que les deux pays n'aient pas de frontière commune car cela permet d'éviter les confrontations militaires. Pour l'instant, les confrontations sont diplomatiques (rappel de l'Ambassadeur d'Égypte en Algérie), économiques ou exprimées par de "violentes émeutes" devant l'Ambassade d'Algérie au Caire.

La presse des deux pays ne cesse, quant à elle, d'attiser la haine qui apparait entre ces deux pays arabes depuis déjà longtemps en concurrence par les équipes de foot interposées mais aussi dans la recherche d'une suprématie régionale ou pan-arabe.
Ces disputes sont aussi l'occasion en Égypte de masquer certaines réalités locales, de réunir la population autour d'une cause commune et patriotique. Et l'on voit même apparaitre de nouveaux orateurs comme Alaa Moubarak si peu présent en politique par rapport à son frère Gamal (souvent présenté comme potentiel successeur de son père Hosni Moubarak à la tête de l'Égypte).